La Scam parraine cette année la Soirée Grands Reporters, moment fort du Prix Bayeux. L’occasion d’ouvrir une fenêtre sur le Venezuela, entre guerre civile et guerre froide, avec Eric Valmir, Mehdi Lebouachera, Andreina Flores et Pascale Mariani.

Véritable regard sur l’actualité internationale, le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre salue chaque année les journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour nous permettre d’accéder à une information libre.
Cette 26e édition propose un décryptage des conflits passés et actuels à travers trois soirées-débats, huit expositions inédites, un salon du livre et de nombreuses projections et rencontres.

Les rendez-vous de la Scam

* Soirée Grands Reporters – Scam : Le Vénézuela entre guerre civile et guerre froide
Vendredi 11 octobre à 21 heures – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

Depuis la mort d’Hugo Chavez en 2013, le Venezuela s’enfonce dans une double crise : économique d’abord avec la chute des revenus pétroliers, principale ressource du pays et une hyperinflation à l’origine de pénuries alimentaires et de médicaments qui a provoqué l’exode de quatre millions de Vénézuéliens. Politique ensuite après la victoire de l’opposition aux législatives.
Pour contrer le pouvoir autoritaire du chaviste Nicolas Maduro, l’opposition proclame son leader Juan Gauido président par intérim le 23 janvier 2019 avec l’aval des États-Unis et plusieurs pays du continent. Un soutien aussitôt dénoncé par les chavistes, l’État-Major de l’armée, mais aussi la Russie et la Chine. Au-delà d’une géopolitique qui rappelle les heures de la guerre froide, la plus grande confusion règne. Comment sortir de ce blocage politique qui oppose deux camps bien identifiés ? Comment relancer l’économie du pays et améliorer le quotidien de Vénézuéliens en dessous du seuil de pauvreté ? Comment en finir avec la logique des gangs de quartiers et des milices qui propagent un climat de guerre civile ? Comment déjouer les stratégies partisanes et les pressions qui menacent l’indépendance de la presse locale ? Que se passe-t-il réellement au Venezuela ?

Une soirée réalisée grâce au soutien de la Scam, préparée et animée par Eric Valmir avec notamment Mehdi Lebouachera (AFP), Andreina Flores (RFI) et Pascale Mariani (France 24).

* Exposition « Alep-Machine : Le fil de nos vies brisées »
du 8 octobre au 3 novembre à l’Espace d’art actuel Le Radar

D’après le livre de Cécile Hennion « Le fil de nos vies brisées » paru aux éditions Anne Carrière et récompensé en 2019 par l’un des trois prix littéraires de la Scam, le Prix Joseph Kessel. Cécile Hennion sera présente le 12 octobre au salon du Livre pour la dédicace de son ouvrage.
Commissaires d'exposition : Cécile Hennion et Marie Sumalla / Tipping Expected

* Projection « Pour Sama » un film de Waad al-Kateab et Edward Watts
jeudi 10 octobre à 21 heures – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

L’œil 2019 – Prix du documentaire à Cannes, produit par PBS Frontline et Channel 4 et distribué par KMBO.
Waad al-Kateab est une jeune femme syrienne qui vit à Alep lorsque la guerre éclate en 2011. Sous les bombardements, la vie continue. Waad tombe amoureuse, se marie avec Hamza et donne naissance à sa fille, Sama. Elle filme au quotidien les pertes, les espoirs et la solidarité du peuple d’Alep. Son mari médecin sauve des centaines de vies dans un hôpital de fortune. Le couple est déchiré entre la protection de leur enfant et leur combat pour la liberté.
Waad al-Kateab avait remporté en 2017 le Prix Bayeux Calvados-Normandie dans la catégorie télévision et le Prix Région Normandie des lycéens pour son reportage « Le dernier hôpital d’Alep détenu par les rebelles ».
La projection sera suivie d’un échange avec Cécile Hennion.

* Remise des prix Bayeux 2019
samedi 12 octobre à 18h30 – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

Cette soirée présentée par Nicolas Poincaré, est l’occasion de faire le point sur l’actualité de l’année écoulée. Cette année, Alain le Gouguec et Cédric Lang Roth, membres de la commission des journalistes, représentent la Scam au sein du jury présidé par l’un des photographes de guerre les plus aguerris de notre époque : Gary Knight (Agence VII).