Une journée de présentation de deux dispositifs d’aide à la création à l’occasion de la projection de trois films documentaires soutenus par la Scam et récemment accueillis en résidence de montage par Périphérie. En présence des auteurs et des autrices. 



14 h 30 : Hôtel Echo

d’Eléonor Gilbert (2018 – 56’) 

« Ne vois-tu rien venir ? – Non, je ne vois que le ciel qui rougeoie et le chemin qui poudroie. » Depuis une tour de guet en Ardèche, deux amies cherchent les fumées, qui pointeront inexorablement. Mais ce guet est aussi l'histoire d'un guet intérieur. Que voit-on qu'on ne sait nommer ou déclarer ? Des souvenirs pointent, des situations de violence domestique sont évoquées ; ça serait simple si on pouvait les repérer comme on repère une fumée qui commence juste à brûler la forêt. 

16 h 15 : D’ici là

de Matthieu Dibelius (2018 – 45’)
Koffi conduit des personnes « en situation de handicap et à mobilité réduite ». Calme et silencieux, il part chaque jour sillonner Paris dans son véhicule.
Attentats, campagne électorale violente, manifestations et état d’urgence : rien ne semble pouvoir interrompre le temps suspendu de son vaisseau qui le tient à distance de l'agitation d'une capitale dans la tourmente.

18 h : Présentation des dispositifs d'aides à la création

Une opportunité pour répondre à toutes vos questions sur ces deux dispositifs intervenant d’un bout à l’autre de la fabrication des films. 
En présence de cinéastes du jury/lectorat et des responsables des aides Brouillon d’un rêve et Cinéastes en résidence (un dispositif original de résidence artistique, créé fin 2003 par Périphérie en partenariat avec le Département de la Seine-Saint-Denis et la Région Île-de-France qui accueille une dizaine de films par an). 

20 h 30 : Au pied de la lettre

de Marianne Bressy (2017 – 75’)
« A certains moments dans ma vie, je me suis senti tellement dépassé que j'étais presque comme à genoux devant les mots, tellement ils étaient obscurs, tellement ils devenaient sacrés aussi, tellement la peur de ne pas les connaître me tétanisait. » Gérard me raconte une vie d'illettré, son combat pour exister. Avec lui nous découvrons un monde secret qui se construit dans la honte, là où les mots peuvent tuer, là ou les gens tombent « au pied de la lettre », et se relèvent… Aujourd'hui à 47 ans Gérard sait enfin lire et écrire. Mais quelle trajectoire pour en arriver là ? Comment exercer un métier, comment réapprendre ? Comment devenir père et transmettre ? Ce film témoigne de l'aventure d'un homme en quête de son identité. C'est le récit initiatique de son cheminement vers le savoir. Un voyage intérieur pour reconquérir son image, sa place dans la société, et redevenir enfin l'acteur de sa propre vie.

Attention : places limitées et accès sécurisé

Une invitation ou une carte d'identité vous sera demandée à l’entrée

Réservation impérative à cineastesenresidence@peripherie.asso.fr