Lors de la soirée Tendance 2018, le jury a décerné, parmi les douze films projetés, le Prix Scam de L »Œuvre institutionnelle de l »année à François Resbeut et Ronald Vargas pour « La voie des Invisibles » ainsi qu »une mention spéciale à Pauline Brunner et Marion Verlé pour « Bassin minier, Patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Le jury 2018 était composé de Bernard Billois, Justine Emard, Brigitte Hansen, Fabienne Le Loher, Atisso Médessou et Caroline Swysen.

Prix de l’œuvre Institutionnelle 2018

La voie des Invisibles
de François Resbeut et Ronald Vargas

pour TCA Tout Cérébrolésé Assistance,
produit par Utopia Collectif Cinéma, 2017 – 51’43 – Documentaire
Ce film parle de personnes cérébrolésées, qui repartent de zéro mais aussi du manque de solutions apportées à la sortie de l’hôpital. Dans ce portrait croisé, des blessés et leurs familles dévoilent leur solitude, leur dénouement, parfois leurs failles, mais aussi leur soulagement quand arrive le bout de tunnel, symbolisé par une maison: la maison Thiers. Car cet endroit est bien plus qu'une coloc'. Elle est le prisme d'une réflexion sur la place des plus faibles, des invisibles, au cœur de notre société. Elle invite à se pencher sur l'une de nos peurs les plus profondes: perdre un jour notre autonomie, obligeant ceux qui nous entourent à sacrifier leurs propres vies afin de pallier à l'indifférence de l'Etat. Cette maison dégage autant le réel de nombreux espoirs retrouvés qu'elle souligne l'urgence de ceux qui n'ont pas eu la chance d'y trouver logis.

Mention spéciale

Bassin minier, Patrimoine mondial de l’UNESCO
de Pauline Brunner et Marion Verlé

pour Mission Bassin minier Nord-Pas-de-Calais,
produit par Avril Films, 2017 – 4’14 – Animation
Quand on pense au Patrimoine Mondial, on imagine tout de suite des prouesses monumentales et de somptueux paysages. Alors forcément, l'inscription du Bassin Minier du Nord-Pas-de-Calais à l'UNESCO laisse perplexe. Retour sur la notion de Patrimoine et sur la trajectoire de ce territoire façonné par l'Homme. Pour finalement s'interroger : pourquoi l'histoire des mineurs ne vaudrait-elle pas celle des rois ?