Le jury de L’Œil d »Or, le Prix du documentaire au Festival de Cannes 2018.

De plus en plus présent sur le grand écran, de plus en plus reconnu par la critique, de plus en plus aimé du public, de plus en plus visible dans les festivals, le regard singulier du documentaire sur le monde a désormais sa reconnaissance au sein du Festival de Cannes. L’Œil d’or – Le Prix du documentaire a été créé en 2015 par la Scam, avec la complicité du Festival de Cannes en partenariat avec l’Ina et le soutien d’Audiens. Il récompense un documentaire présenté dans les sections cannoises : Sélection officielle (Compétition, Un Certain Regard, Séances spéciales et Hors compétition, Courts métrages), Cannes Classics, Quinzaine des Réalisateurs et Semaine de la Critique.

Emmanuel Finkiel – Président du Jury
Réalisateur et scénariste, Emmanuel Finkiel sera le prochain président du jury de L’Œil d’or – le Prix du documentaire, qui fêtera cette année son quatrième anniversaire. Il succède dans ce rôle à Sandrine Bonnaire (2017), Gianfranco Rosi (2016) et Rithy Panh (2015).
Pour cette édition, Emmanuel Finkiel sera entouré d’un jury éclectique composé de cinq professionnels pour désigner la meilleure œuvre documentaire :

Lolita Chammah – comédienne
Kim Longinotto – réalisatrice
Isabelle Danel – critique cinéma
Paul Sturtz – directeur de festival

Le jury récompensera l'auteur du documentaire primé le samedi 19 mai à 11 heures au Salon des Ambassadeurs du Palais des Festivals. 


Emmanuel Finkiel, président du jury, auteur et réalisateur Il débute sa carrière en 1979 comme assistant-réalisateur de Jean-Luc Godard, Krzysztof Kieslowski et Bertrand Tavernier. En 1995, il passe lui-même derrière la caméra et réalise Madame Jacques sur la Croisette, court-métrage autour d'un des sujets récurrents de son œuvre, la shoah. Primé dans de nombreux festivals, il obtient notamment le César du meilleur court-métrage 1997. En 1999, il réalise un premier long, Voyages (César du Meilleur Premier Film et du Meilleur Montage, Prix de la jeunesse à la Quinzaine des réalisateurs, Prix Louis Delluc premier film). Son premier documentaire, Casting, réalisé en 2001, obtient de nombreux prix dans des festivals français et internationaux. En 2009, il revient à ses premières amours en réalisant un deuxième long-métrage, Nulle part, terre  promise, sélectionné et primé dans de nombreux festivals (Prix Jean Vigo.). Je Suis, son deuxième documentaire tourné en 2012, suit le combat quotidien de trois patients, de leur famille et du personnel soignant au sein d’un centre de rééducation. Il obtient le Prix du Meilleur Film au Festival Un autre regard. En 2016, il réalise Je ne suis pas un salaud (Prix de la Mise en Scène et du Meilleur Acteur au Festival du Film Francophone d’Angoulême). Son dernier long-métrage, La Douleur est sorti en salles cette année.

Lolita Chammah, comédienne. Lolita Chammah est actrice depuis l’enfance. Petite, elle a tourné avec Claude Chabrol et Werner Schroeter. Elle tournera ensuite La vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa, son premier grand rôle au cinéma. Puis avec Coline Serreau, Claire Denis, Claire Simon, Benoit Jacquot, Mikael Hers, Zina Modiano, Marc Fitoussi, René Féret, Laura Schroeder (Barrage) et Laetitia Masson (Aurore). Elle tourne également dans des courts métrages de Louis Garrel, Marilyne Canto, Mia Hansen Løve… Puis on lui écrit des rôles sur mesure, comme Gaby baby doll de Sophie Letourneur et Drôles d’oiseaux d’Elise Girard. En 2006, elle a réalisé un court métrage, A cause d’elles. Récemment, elle a tourné avec Julian Schnabel, Lorenz Merz, Christophe le Masne. Egalement au théâtre, elle vient de jouer avec Julie Gayet Rabbit hole aux Célestins à Lyon. Elle écrit actuellement un long métrage et travaille avec Isild le Besco sur plusieurs projets. 

 
Kim Longinotto, réalisatrice. Née en 1952, réalisatrice et chef opératrice anglaise, elle est reconnue pour ses films qui dénoncent la discrimination et l’oppression féminine. Elle a réalisé plus d’une vingtaine de films et reçu de nombreux prix, dont un BAFTA pour Pink Saris en 2010. Elle dénonce notamment les mutilations génitales au Kenya dans The Day I Will Never Forget, 2002 (Amnesty International DOEN Award at IDFA, Best Doc UK Spotlight at Hot Docs) ; met en lumière la lutte des femmes indiennes contre le viol avec Pink Saris, 2010 (Special Jury Award at Sheffield Doc/Fest) ; En 2013, avec Salma, elle continue son indispensable exploration de la condition des femmes à travers ce portrait sensible et dénué de tout sentimentalisme d’une poète indienne (Special Jury Award at Sheffield d’observation ou cinéma vérité).

Isabelle Danel, critique cinéma. Née en 1962, Isabelle Danel est journaliste depuis 1982. Spécialisée dans le cinéma, elle a travaillé à Télérama, L’Événement, DS, Rolling Stone, Première et écrit actuellement dans Version Femina, Les Fiches du Cinéma et Bande à part. Elle est l’auteur du roman pour enfants Ma belle-mère est une sorcière, a contribué au fil des éditions à L’Année du Cinéma (Calmann-Lévy) et signé les livres : En haut des marches le cinéma (Les Carnets de l’Info), Conversation avec Robert Guédiguian (Scrinéo), Marilyn Monroe de A à Z (Tana), kluwal pionnier de la télévision (Scrinéo). Depuis juin 2013, elle est présidente du Syndicat Français de la Critique de Cinéma et depuis avril 2016, vice-présidente de la FIPRESCI.

Paul Sturtz, directeur de festival. Il est le co-créateur et directeur américain de True/False Film Fest (Columbia, Missouri, USA), créé en 2004, un festival qui cherche à réinventer la réalité à travers la « non-fiction narrative ». Il est également l’ex-programmateur du Ragtag Cinéma, un cinéma d’art et d’essai, qu’il a co-fondé avec la Ragtag Film Society en 1998. Avec Jarred Alterman, il se lance dans la réalisation et co-réalise un court métrage Dear Valued Guests, sur les derniers jours du Regency Downtown Hotel. Parallèlement il fait quelques incursions dans des aventures non cinématographiques : il a notamment participé au lancement de Wild Folk, une communauté éducative, et a été conseiller municipal de la ville de Columbia. En 2014, Paul Strutz figurait au palmarès des 40 personnalités qualifiées de « visionnaires et influentes du cinéma indépendant »